Le conditionnement d’objets aussi fragiles se fait par des restaurateurs professionnels, qui ont effectué cinq années d’étude et ensuite de nombreuses années de pratique. Ils savent manipuler les objets sans les abîmer. Car ces pièces sont si fragiles que parfois, elles pourraient s’abîmer par un simple contact : la peinture pourrait se décoller, le bois s’effriter, les bandelettes se détacher. Les restaurateurs regardent attentivement chaque pièce pour déterminer les zones à risque et celles où elles peuvent être touchées.
La première difficulté a été de sortir les objets des caisses où ils avaient été enfermés des années auparavant, sans la moindre précaution. Souvent, nous n’avons eu d’autre solution que de scier la caisse pour pouvoir récupérer le sarcophage. Car il était trop risqué de soulever la pièce. Elle aurait pu se rompre en morceaux.
Emilie Blanc, restauratrice spécialisée
en bois archéologiques polychromés et en chantiers des collections, étudie avec
les agents du musée la meilleure manière de sortir un sarcophage de sa caisse.
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La caisse une fois sciée, les agents du musée déplacent le sarcophage au moyen d’un plateau de manipulation qui évite de toucher directement l’œuvre. Cette pièce pèse presque 100 kilos |
Même
question pour les momies : Laure Cadot, restauratrice spécialisée en
restes humains, élabore un protocole de manipulation.
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Chaque momie
a été emballée dans un papier de soie. Ce matériau est abondamment utilisé dans
les musées, car il est d’un pH neutre, et ne risque en aucun cas d’altérer la
matière. Il est souple et s’applique sans forcer à la forme de l’objet. En
musée, nous utilisons du papier de soie blanc, bien sûr, pour ne pas risquer de
transfert de couleurs.
De cette manière, les momies et les sarcophages pourront sans danger rejoindre le laboratoire Arc Nucléart à Grenoble pour y être désinfectées.
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